Questions religieuses
Les héritiers du prêtre Philippe GOBERT, déporté, sont autorisés à entrer en possession de ses biens le 18 vendémiaire an V (9 octobre 1796) :
« L’administration centrale de l’Aisne, vu la demande de Jeanne CORNET, veuve de GOBERT, de la commune de Mauregny, d’Alexandre Noël GOBERT et ...... héritiers présomptifs de GOBERT, leur frère prêtre déporté tendant à être envoyés en possession des biens dudit GOBERT.
Vu l’avis du district de Laon du 18 vendémiaire an IV (10 octobre 1795).
Ensemble l’arrêté du 18 brumaire dernier (09 novembre 1795) portant avant faire droit de la justification du certificat de déportation du Sieur GOBERT.
Vu le passeport délivré à ce dernier en conformité de la loi du 26 août 1792 dûment en règle.
Vu l’arrêté du 08 floréal portant un sursis à statuer jusqu’à ce que les pétitionnaires se soient accordés sur leur qualité.
Vu enfin l’acte de notoriété du 28 floréal suivant duquel il résulte que Jeanne CORNET, veuve de Claude GOBERT d’une part, Claude Charles, Alexandre Noël, Alexandre Martin GOBERT, Joseph DELAN, Marie Nicole GOBERT sa femme de lui autorisée, tous vignerons et habitants de la commune de Mauregny, Marie Nicole CHARLIER, veuve de défunt Jean Baptiste GOBERT vivant maréchal au Gros Dizi, celle dv au nom et comme tutrice et se portant fort pour ses 6 enfants, sont seuls et uniques héritiers de Philippe GOBERT, prêtre déporté.
Considérant que toutes incertitudes à cet égard ayant disparues que l’acte de notoriété et le passeport exigé ..... en remplissent entièrement les intentions.
Considérant que les lois des 22 et 19 fructidor an IV (8 et 5 septembre 1 796) sont applicables aux pétitionnaires ..... arrête que les pétitionnaires ci-dessus désignés ..... rentreront en possession des biens meubles et immeubles appartenant audit Philippe GOBERT lors de sa disparition, en conséquence mainlevée de tout séquestre ou confiscation de biens qui auroient été établis ou prononcés en vertu des lois du 26 août 1 792, 09 septembre 1 793 et 30 vendémiaire an II (21 octobre 1 793) ».
Le 02 vendémiaire an VII (23 septembre 1798) :
« Est comparu, Antoine DELABARRE, habitant à Mauregny, lequel a fait et prêté à haute et intelligible voix le serment dont la teneur suit :
« Je jure haine à la royauté et à l’anarchie, attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l’An III » .
Nous lui en avons donné acte, et a signé : DELABARRE.
A en outre déclaré ledit DELABARRE pour satisfaire aux dispositions de l’article 17 de la loi du 07 vendémiaire an IV (29 septembre 1795), son intention est de continuer la célébration du culte catholique et que pour cette célébration, il choisit les Eglises de Mauregny et Courtrizy, dont acte et a signé : DELABARRE ».
Nous n’avons pas d’autre trace de ce curé de Mauregny et nous ne savons pas combien de temps il a exercé cette fonction.
Le 08 brumaire an VII (29 octobre 1798), Jean Pierre EVRARD est nommé:
« Expert chargé de constater de la même manière l’état des ci-devant presbytère des communes de Montaigu et de Mauregny invendus » .
Le 07 nivôse an VIII (28 décembre 1799) est publié :
« Arrêt rétablissant l’exercice du culte sous la promesse de fidélité à la Constitution ».
