La paroisse

   « La paroisse est la circonscription territoriale soumise à la conduite spirituelle d’un curé. C’est en même temps la division fondamentale de l’ancienne France, tant du point de vue administratif que du point de vue agricole. Elle ne coïncidait pas nécessairement avec la seigneurie » .
 
            En 1787, Jean Charles BOURGEOIS est curé de Mauregny et Haye depuis plus de vingt ans. Ses revenus sont constitués par une partie de la dîme appelée portion congrue, qui est en quelque sorte un minimum légal fixé par le roi.
            La dîme était l’un des plus importants revenus de l’église : elle représentait en principe le dixième des récoltes et était perçue sur-le-champ avant les droits seigneuriaux. Cette dîme était perçue dans chaque paroisse par les Gros décimateurs. A Mauregny, la dîme était partagée : pour un tiers à l’abbaye St-Vincent de Laon, pour deux tiers à l’abbaye de Cuissy. La perception de cette dîme était donnée à bail au curé de Mauregny.
 
            Le curé tient le registre paroissial où il consigne les baptêmes, les mariages et les enterrements.
 
            Le clerc laïc cumule l’emploi d’instituteur et celui de chantre et bedeau. Il est payé pour ces deux fonctions. En 1787, c’est Jean Claude FERTON. Il signe avec le curé les registres paroissiaux.
 
            Enfin, la fabrique est l’organisme qui gère les biens de l’église paroissiale et ses frais de fonctionnement. Elle est dirigée par un marguillier.