Disette de 1788

La disette de 1788.
 
 
            « La disette de 1788 fit peser en France, sur les classes pauvres, de cruelles souffrances qui se prolongèrent jusqu´à la fin de 1789, par suite d´un rude hiver survenu de plus entre ces deux années. Le peuple croyait cette disette factice et l´attribuait aux manœuvres des monopoleurs et des spéculateurs, qui depuis longtemps, dominaient le négoce des grains, aussi insensible à la misère et à la famine qu´insoucieux des colères et du mépris qu´ils provoquaient pourvu que la fortune leur vint ». [La Formation du département de l´Aisne en 1790 de René HENNEQUIN - 1911 p.189 ]
 
            L’assemblée d’élection de Laon note comme critères pour établir les ateliers de charité en 1789 : « La grêle du 13 juillet 1788 qui a désolé maints villages de l’Election, la longueur de l’hiver et la cherté des grains. Ces conditions ont accéléré la mise en place d’ateliers de charité. Une  lettre du ministre du 28 février 1788 qui, annonçant les fonds de charité pour 1788, en indique l’emploi en ces termes :
 
            « Vous ne devez jamais perdre de vue, Messieurs, que les fonds de charité appartiennent aux taillables. Ces fonds doivent être employés à procurer des salaires aux journaliers dans les moments où ils n’ont aucun moyen de subsistance... ».