M. l’évêque de Soissons, dont les principes de paix, de concorde et de dévouement au Roi et au maintien de nos institutions sont connus, vient de révoquer de ses fonctions de des servant de la commune de Mauregny-en-Haye (canton de Sissonne, arrondissement de Laon), le sieur Dumage qui, malgré les représentations paternelles de l’autorité spirituelle, et les avertissemens de l'autorité administrative, persistait dans le refus de faire les prières pour le Roi ; il avait déclaré formellement an maire de sa commune, qu'il ne ferait pas, à la messe près, les cérémonies religieuses prescrites pour les victimes qui ont succombé dans les journées de juillet. M. le préfet avait déjà ordonné qu’il ne lui serait plus à l'avenir délivré de mandat de paiement pour son traitement, sur le trésor public, ni sur la caisse communale. Cet exemple servira de leçon à ceux qui seraient tentés d’imiter sa conduite, et d’oublier les devoirs de leur ministère de paix et de charité. (Observateur de l’Aisne.)
Source: Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement du 07/08/1831
MAUREGNY-EN-HAIE. — Samedi, vers 8 heures du soir, dit le Journal de l'Aisne, un affreux accident est arrivé à un lieutenant de recrutement qui était venu passer quelques heures auprès de sa femme en résidence à Mauregny. Il rentrait chez lui en compagnie d’un sieur Thomas, instituteur adjoint à Soissons. Ce dernier, tirant de sa poche un revolver, dit en plaisanlant qu’il venait de la chasse aux sangliers ; on ne sait comment, mais le coup partit et la balle frappa le lieutenant en plein côté. M. le docteur Fromigier, qui se trouvait, dit-on, dans un cabaret voisin, fut appelé, il ne put extraire le projectile et le docteur Forest, de 8aiut-Erme, mandé ensuite, déclara que l’extraction était impossible pour le moment Le lendemain, un médecin major de Laon ne put mieux réussir que ses deux confrères. L’etat du malade, quoique grave, n’est peint désespéré.
Source: Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement du 17/09/1886
Conseil d'Etat statuant au Contentieux
Audiences des 21 et 28 janvier 1887 Présidence de M. le vice-président Laferrière. Commune de Mauregny-en-Haie contre Thomas Philippot. — Place publique. — Vues et accès, — Dépens. — Intérêts des intérêts.
Bien qu’aucun acte officiel ne donne à un terrain situé au milieu d’un village le caractère de place publique, ce terrain peut avoir acquis par un usage immémorial le caractère de place publique. C’est dès lors à tort qu’une commune demande le renvoi à l’autorité judiciaire pour qu’il soit statué sur l’existence d’une servitude de passage et de vue invoquée par l’un des riverains de cette place publique dont le caractère ne peut être dénié; et une indemnité est due par la commune pour privation d’accès sur cette place publique.C’est à tort, lorsque la commune défenderesse n’a tait aucune offre réelle en cours d’instance et qu’elle succombe dans ses prétentions que le Conseil de Préfecture condamne chacune des parties à une quote-part dans les frais et dépens. Ces frais et dépens (y compris ceux d’expertise et de tierce expertise) doivent être supportés entièrement par la commune qui doit également l’intérêt des sommes allouées à titre de dommages-intérêts du jour de la demande, et les intérêts des intérêts dans les termes de l’article 1154 du Code civil. Rejet en ce sens du recours formé par la commune de Mauregny-en-Haie et réformation sur le recours incident des époux Thomas Philippot contre deux arrêtés du Conseil de Préfecture de l’Aisne des 25 janvier et 22 février 1884. Plaident : Me Sabatier, avocat de la commune de Mauregny-en-Haie et Me Rouillier, avocat des époux Thomas Philippot.
Source : Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne du 06/02/1887
MAUREGNY-EN-HAVE. — Une rixe a éclaté dimanche dernier, vers minuil, entre des saltimbanques qui s’étaient installés sur la place publique de Mauregny.et des habitants de la commune. Voici, dit le Courrier de l'Aisne, quellle serait l’origine de cette bagarre. Vers minuit, cinq de ces étrangers vinrent s’attabler à l’auberge tenue par M. Lambeaux, et burent deux bouteilles de bière. Ils payèrent une bouteille, et laissèrent seul un de leurs camarades. Comme celui-ci se refusait à payer la seconde. M. Lambeaux le mit à la porte, ce qui ne fut pas de son goût, car il revint un instant après, armé d'un bâton, et se mit à frapper les consommateurs qui se trouvaient dans l’auberge. Ses camarades ne tardèrent posa arriver, et une rixe générale se produisit. Quelques personnes ont reçu des blessures légères. Un nommé Aelters Léopold, terrassier,qui aurait porté des coups.a été arrêté. Les saltimbanques ont quitté le pays : la gendarmerie est à leur recherche.
Source: Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement du 11/04/1893
MONTAIGU.—La série des crimes dans le canton de Sissonne s’allonge d’une façon lamentable. Le fils aîné de M. Lebeau, cultivateur , sortait le 23 octobre do débit de M. GuyotPierson, à 10 heures du soir , en compagnie de jeunes camarades, lorsque, sans provocation aucune, il fut assailli par un individu de Mauregny-en-Haye, qui lui fit avec un instrument tranchant une entaille de plusieurs centimètres le long de la joue gauche en avant de l’oreille. Le nommé Frère, de Mauregny, dit Thomas la Ourse, fut arrêté le lendemain par la gendarmerie de Liesse. Sa victime, Clotaire Lebeau est un jeune homme de la classe qui va être appelée sous les drapeaux. Il se garait le long du trottoir, lorsque Fère, dit Thomas, se pré cipita sur lui et le frappa avec une telle violence que le sang ne pouvait être ar rêté. On conduisit alors le blessé chez M. le docteur Foreat, de Saint Erme, qui fit un premier pansement. Le lendemain matin, Lebeau fut amené à l’Hôtel-Dieu de Laon, où il reçut les soins de M. le docteurBianquinque et du médacin-major du 45e de ligne. Frère, dit Thomas, était en état d’ivresse lorsqu’il a commis son attentat. Il est d’ailleurs coutumier du fait, et il est à espérer qu’ici l’ivresse ne sera pas une excuse.
Source:Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne du06/11/1898
MAUREGNY - EN - HAYE. — Le drame qui s'est déroulé jeudi dernier à Mauregny en-Haye, commune qui se trouve dans le canton de Sissonne, à seize kilomètres de Laon, a eu pour cause la passion. Depuis deux ans environ, la victime, une femme Aglaé Boucher, âgée de 39 ans, entretenait des relations avec un nommé Gustave Mairesse, garçon bou langer, âgé de 31 ans. Ces jours derniers, Mairesse, qui était employé chez M. Marque!, fut congédié. Comme il ne voulait pas quitter Mauregny, il en fit part au mari de la femme Boucher, avec lequel il est en fort bons termes. Celui-ci lui proposa de rester avec lui en attendant d’avoir trouvé un emploi. Mairesse accepta aussitôt. Que s'est-il passé ensuite ? On ne le sait pas encore exactement. Toujours est-il que Mairesse et la femme Boucher résolurent de mourir ensemble et songèrent aussi à faire périr en même temps l’enfant né de leurs relations, âgé de 7 mois. Vers onze heures du soir, jeudi, pendant que Boucher était absent, Mairesse qui s'était muni d’un revolver et d’un pistolet en tira plusieurs coups sur sa maitresse qui tomba grièvement blessée. Croyant l’avoir tuée, le meurtrier tourna son arme contre lui-même et se logea une balle dans la tète. La mort fut instantanée. Quant au bébé, dont l’existence était si menacée, on l’a retrouvé sain et sauf dans son berceau. On espère sauver sa mère. Le parquet de Laon, qui s’est rendu sur les lieux a ouvert une enquête.
Source : LE Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne du 25/12/1904
La mésaventure des pilleurs de troncs Les troncs» des églises des environs de Laon étaient depuis quelque temps fracturés et vidés de leur contenu par d'indésirables visiteurs. Ceux-ci, continuant la série de leurs exploits s’étaient rendus à l’église de Mauregny-cn-Hayc ; ils avaient dissimulé leurs bicyclettes le long du mur de l'église, à l’écart, et étaient entrés. M. le curé de Mauregny, trouvant cela louche pénétra dans son église et aperçut les deux individus en train d’opérer. Vite, il referma la porte, téléphona à la brigade de Sissonne : deux gendarmes arrivèrent en hâtc et cueillirent les deux prisonniers. Ceux-ci, Delahaygue André, demeurant 2, rue de l’Eperon, à Laon, et Ca mus Jean, rue Arsène Houssayc, ont recronnu être les auteurs des vols de troncs de Prcslcs-et-Bruyères. Amenés à Laon, ils ont été déférés au Parquet et écroués.
Source: Le Grand Écho de l'Aisne du 28/07/1934
Mauregny en Haye 423 hab. par JM Moltchanoff
Les cahiers d'histoire de Mauregny ont été rédigés par Guy Pluchart et Jacques Tavola
Les auteurs ont parcouru les services d'archives et publient "Les cahiers d'histoire de Mauregny".
> Une histoire très détaillée du village de la préhistoire au 19° siècle.
> Histoire du chanvre à Mauregny
> Doléances de 1789
> Cartes postales anciennes
> Histoire de Fussigny, village disparu
Un excellent travail ! Un des meilleurs sites de l'annuaire selon l'Annuaire des sites d'histoire des villages
par Gilbert Delbrayelle
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